Lames et Sanglots, qu’est-ce que c’est ?

Ohlala le couteau ça fait peur
Concrètement, Lames et Sanglots qu’est-ce que c’est ?
Est-ce que c’est un roman qui en vaut la peine ?
Est-ce que je vais passer un bon moment en le lisant ?
Est-ce un texte engagé ? Est-ce divertissant ?

Quelques-unes de ces questions vont être répondues dans cet article.

Si la présentation sur la page d’accueil ou sur les réseaux sociaux n’ont pas suffi, alors vous vous trouvez au bon endroit.

Lames et Sanglots : la chanson de l’assassin est le premier volet d’une série de thrillers qui se veulent (assez) différents.

Concrètement, mes objectifs principaux sont :

  • De vous livrer une histoire palpitante, émouvante, dramatique ;
  • De vous faire découvrir des personnages en nuances, tourmentés, familiers ;
  • De proposer un univers riche et complexe, tout en conservant une simplicité de lecture ;
  • D’emprunter à plusieurs genres pour en tirer une bonne histoire ;
  • Derrière l’intrigue et l’univers, de poser des mots (ou des images) sur beaucoup d’aspects sociétaux.

I. L’intrigue et le contexte de Lames et Sanglots

Sur le sondage posté en story Instagram, vous avez été une majorité à vouloir en savoir en plus sur l’intrigue de Lames et Sanglots, alors nous voici :

Lames et Sanglots : la chanson de l’assassin suit la progression de (notamment) deux personnages au fil des chapitres, chaque chapitre étant consacré à l’un des personnages. Leurs intrigues personnelles s’entremêlent et se répondent, chacun ayant une incidence sur l’autre.

Nous sommes à Preeton, une ville portuaire et industrialisée rappelant la Londres de Jack L’Éventreur. Nous sommes en 1904, année du calendrier de l’univers qui se rapproche de l’avant première guerre mondiale de notre monde.

Le dixième crime de Whitechapel (le meurtre de Frances Coles, commis le 13 février 1891). Gravure de Fortuné Méaulle d’après un dessin d’Henri Meyer (Le Journal illustré n°9, 1er mars 1891).

La Couronne de l’Empire a délaissé les lieux, la ville est désormais sous la coupe des gangs et bandes rivales qui mettent Preeton à feu et à sang. Seuls échappent au chaos les districts du Port et le centre-ville, tenus par le clan Korsnovic.

Le clan Korsnovic est un clan d’assassins établi à Preeton depuis une génération, originaires d’un autre continent. Dans le domaine de la mort, ils sont des experts. Peu de tueurs peuvent égaler leur expertise, leur brutalité et leur caractère impitoyable. Il se raconterait que même les troupes de l’Empire auraient perdu face au clan. Pour une partie de la population, ils sont traités comme maîtres de la ville avec qui il faut traiter, pour l’autre comme des envahisseurs étrangers qu’il faut renvoyer dans leur pays.

C’est dans les quartiers populaires de l’Est de Preeton que la résistance est la plus forte, donnant naissance à un mouvement d’insurrection nommé les Éventreurs. La main armée des Éventreurs est les gangs des quartiers Est qui ont su mettre leurs rivalités intestines de côté pour se concentrer sur un ennemi commun : les Korsnovic (aussi appelés les K).

Nous pataugeons donc dans un contexte de tension et d’anarchie, qui donne lieu à une guerre civile qui ronge la tristement célèbre capitale « du sang et de l’acier ».

Alexander est un ancien assassin du clan Korsnovic. À tout juste dix-neuf ans, il décide de mettre un terme à la profession et fuit le clan et son emprise. Grièvement blessé par un affrontement récent, il fait de son mieux pour échapper aux tueurs du clan, armés de grappins, qui n’ont aucun mal à le rattraper à travers les avenues des quartiers du Port.

Il tente sa chance et décide de fuir vers les Quartiers Industriels, jusque-là neutres. C’est le territoire du gang des Mécanos, principaux fournisseurs d’armes du clan, qui ont tenu à conserver leur territoire libre de l’emprise du clan ou de la terreur des Éventreurs.

Rattrapé par ses blessures, il s’écroule à la frontière des Quartiers du Port et des Quartiers Industriels. Alors que les assassins du clan s’apprêtent à le repêcher et lui réserver le sort des traîtres, un groupe de Mécanos s’interpose et s’en suit un long face-à-face.

Face-à-face remporté par les Mécanos, en surnombre, mais pour combien de temps…?

La paix fragile entre le clan Korsnovic et les Mécanos vient d’être rompue.

Alexander est alors rapatrié dans les Quartiers Industriels, où il est remis sur pied et guérit peu à peu. Vivant avec un couteau sous la gorge, il n’a pas pour autant garanti sa propre liberté.

Chaque nuit, ses traumatismes ressurgissent et les démons de son passé le dévorent petit à petit…

Le Traqueur, lui, est un tueur en série qui a inspiré plus d’une légende urbaine. Il s’agit d’un tueur que même le clan Korsnovic craint. Les rues qui soufflent son nom le représentent avec le visage brûlé et un oeil en moins. Sa marque de fabrique ? Dépecer ses victimes et leur crever l’oeil gauche au couteau de boucher.

Le Traqueur ne tue pas par gaieté de coeur. Derrière ses meurtres se cachent son objectif, sa quête personnelle de mettre fin aux Korsnovic. Une vieille vengeance à accomplir, une promesse qu’il a faite par le passé. Le début de Lames et Sanglots marque sa volonté de vaincre, de rendre justice à une personne de son passé.

Il porte avec lui l’étui d’une munition de revolver, comme souvenir de cette promesse. Isolé, ivre de violence et de carnage, il est déterminé à remonter de fil en aiguille jusqu’aux cerveaux du clan et y mettre fin une bonne fois pour toutes.

Bien des mois après, lorsqu’Alexander apprend le retour du Traqueur, un choix s’impose à lui :
Doit-il abandonner son passé au risque de voir le Traqueur exterminer ceux qui étaient ses amis, sa famille, les siens ?
Ou doit-il reprendre les armes pour faire table rase de ses remords et ainsi sauver le clan Korsnovic, une dernière fois ?

Au coeur de la noirceur de Preeton, de sa douleur et de sa brutalité, il ne peut il y avoir de bonne option.

La chanson de l’assassin, c’est l’histoire de deux assassins. L’un agonise, l’autre chasse.

II. Les personnages de Lames et Sanglots

Un des points les plus importants pour moi sont la construction des personnages de Lames et Sanglots.

En tant que lecteur, ce qui m’enrageait le plus dans toute histoire qui m’était contée était le manque de mise en avant sur les personnages secondaires. Personnages secondaires qui d’ailleurs étaient toujours plus intéressants que les personnages principaux.

Pour beaucoup de raisons différentes, d’ailleurs. Enjeux creux au niveau du groupe principal, manque d’empathie, focus trop forcé de la part de l’auteurice… Bref, je focalisais mon attention sur ce qui était DERRIÈRE le feu des projecteurs. Beaucoup de personnages secondaires avaient l’air super intéressants mais le destin (la plume de l’auteurice surtout) a fallu que ce ne soient pas eux qui prennent la main et c’est bien dommage d’ailleurs !

Quand j’ai commencé à écrire mes histoires, je voulais que chaque voix compte. Je voulais que chaque personnage soit construit, que chacun d’eux puisse s’exprimer et être distinguable sans besoin d’incises (« dit-il », « répondit-t-elle », j’en passe et des meilleures).

Un défi bien compliqué. Mais que j’ai essayé de mener à bien avec les moyens que j’avais à bord. Dans la vie, nous sommes tous les personnages principaux de notre histoire et les personnages secondaires de quelqu’un d’autre. Alors j’ai fait en sorte de construire des personnages humains, tout en nuances, chacun et chacune avec son caractère, sa propre façon de parler, ses prises de position, ses conflits et ses dilemmes moraux.

Bien sûr, si l’intrigue, racontée à la première personne, se focalise autour d’Alexander et du Traqueur, il y a d’autres personnages qui réussissent à prendre le feu des projecteurs.

Laissez-moi vous en présenter quelques-uns :

Le clan Korsnovic

Le clan Korsnovic dispose de deux centres névralgiques : l’hôtel Rosenbergh, au centre-ville, qui concentre la fine fleur des assassins de Preeton. C’est un centre d’opérations autant qu’une résidence pour les tueurs à gages du clan. Aux Quartiers du Port se trouve le Manoir Korsnovic, où résident les membres de la famille Korsnovic. Les assassins qui y sont rattachés font partie de l’élite de Preeton. Chacun ou chacune d’entre eux est connu d’une bonne partie de ce continent et leur nom résonne jusqu’aux oreilles de l’Empire.

Anton Korsnovic, dit « Le Loup » : Anton Korsnovic, que toute Preeton surnomme Le Loup des Korsnovic est le tueur le plus craint du monde occidental. Il se distingue par ses compétences létales qui le qualifient « d’armée d’un seul homme ». C’est un assassin qui a la réputation de laisser derrière lui des massacres sans nom, d’être efficace mais brouillon, ce serait la lame et le revolver que l’on envoie pour abattre les ennemis les plus tenaces du clan. Anton Korsnovic, marié à Mary Korsnovic, est aussi le fils de la Matriarche du clan. On raconte qu’il a le caractère froid, voire glacial, et qu’il ne fait aucune différence entre ses ennemis et ses alliés, pas même avec sa propre famille.

Mary Korsnovic, que certains surnomment « La Vipère », est la principale diplomate du clan. C’est elle qui est envoyée pour régler les accords diplomatiques et signer les accords commerciaux avec les partenaires et alliés du clan. Si elle est considérée comme la plupart comme la Numéro Deux des Korsnovic, il est aussi à noter qu’il s’agit de l’empoisonneuse la plus prolifique de Preeton, et sans doute de toute la cour impériale. Tantôt chaleureuse, tantôt froide, on la raconte comme capable de faire de ses alliés des rois et reines comme de faire abattre ses ennemis dans la journée. Attention à ne pas boire un verre de ciguë en traitant avec elle… 

La Matriarche, figure régnante du clan Korsnovic, est originaire des Îles Harponneur. Seuls les plus grands de ce monde peuvent mériter un entretien avec elle, dit-on. Preeton en sait très peu d’elle sauf qu’elle a la réputation d’être brutale et de ne pas passer par quatre chemins. Cela dit, avec les années, tous ceux ayant accepté de travailler avec le clan Korsnovic se sont retrouvés largement récompensés.

Katherine Swiftsteller, dit « Swifty », est une des plus jeunes assassines du clan. Issue des quartiers Est, elle y a gagné un tempérament explosif et renfermé. Son âge n’impacte pas ses compétences : à quatorze ans, elle a gagné sa place au manoir Korsnovic et le prestige des plus grands tueurs de Preeton. Complexée par les remarques de ses cibles et camarades, elle se réfugie dans l’art. Sa spécialité : les portraits au fusain. C’est par ses craies et ses traits qu’elle traduit la violence de son monde.  

Nicholas & Vincent Holmes sont deux frères venant des Quartiers Est, devenus assassins depuis un bon nombre d’années. Là où Nicholas s’est spécialisé dans les assassinats au couteau, Vincent est devenu lutteur professionnel. Boute-en-train et ironiques, ce sont tous les deux des esprits autant philosophes que la rudeur de leur métier le permet. Ils ont gagné leur place au manoir Korsnovic, où ils enseignent leur art aux apprentis assassins. Leur devise : « K un jour, K toujours ».

Sally Murderhouse est une tueuse du clan, rattachée au manoir Korsnovic. Sans doute la plus grande tête brûlée du clan, elle tue et combat dans la plus grande ignorance du danger. Incapable de se concentrer plus de cinq minutes, sa spécialité est de se jeter dans la mêlée dès qu’elle en a l’occasion. Elle n’en reste pas moins une grande camarade au grand coeur, tant que l’on fait abstraction de son sourire limé en pointes. Son arme fétiche est son couteau papillon.

Les Mécanos

Les Quartiers industriels sont le territoire du gang des Mécanos. Neutre à la guerre opposant le clan et les Éventreurs, c’est ici que se trouvent les usines, fabriques et manufactures de Preeton. C’est ici que se trouvent la fonderie d’où Preeton tient son acier, les fabriques à textile et les ateliers d’armements où sont produites en masse les armes qui alimentent les massacres à Preeton. Jalousement gardés par les Mécanos, nul membre du clan Korsnovic ou des Éventreurs n’est autorisé à entrer dans les Quartiers Industriels. Même les chefs d’usine et d’entreprise doivent obéïr à la baguette du gang, qui peuvent déclencher grèves et sabotage en levant le petit doigt. Les Mécanos sont ainsi les favoris du peuple, leur travail permet à chacun d’avoir un peu d’espoir dans ce monde.

Scott Silverhook est l’un des chefs de groupe du gang des Mécanos. Toujours plus généreux qu’impitoyable, c’est un des membres les plus charismatiques du gang, que ses camarades suivent sans ciller. Il est aussi caractérisé par son tempérament colérique et explosif. Fumant comme un pompier et jurant comme un charretier, tous les Quartiers Industriels l’adorent et lui doivent de tenter de faire de cet endroit un monde meilleur.

Sarah Silverhook est la soeur de Scott et la gérante de la Pension Silverhook, un refuge pour les sans-abri et ouvriers des Quartiers Industriels, sans préjugé sur leur origine, classe sociale ou appartenance à un groupe religieux. Partout à la Pension on l’apprécie pour son caractère un peu taquin et vivant. « Le coeur de la Pension » comme on la surnomme, elle a une classe que beaucoup d’aristocrates aimeraient avoir. Cependant, derrière les airs qu’elle donne en public se cachent un bon nombre de secrets…

Walter Werkmann, patron du gang des Mécanos, est originaire de Fremdburg, comme peut l’attester son accent typé. C’est un chef colérique mais juste, imposant et droit, dont même les préjugés n’arrivent pas à obscurer sa prise de décision. Il a grand coeur lui aussi, mais c’est à lui de faire des choix et à assumer ceux de Scott ou de Sarah.  

Joshua, dit Josh est un pensionnaire et Mécano influent. Il sait parler au foules et sait les prendre par les sentiments. Son intelligence sociale lui permet de rallier bon nombre de gens à sa cause, ce qui lui vaut une certaine importance. S’il n’a pas le grand coeur de Scott, il représente souvent la partie silencieuse de la population qu’il faut prendre en compte.

La partie des personnages de Lames et Sanglots : la chanson de l’assassin mérite son article dédié et détaillé alors je vous invite à rester informé.e.s car elle arrive très prochainement ! 👀

 

III – L’univers de Lames et Sanglots

L’univers de Lames et Sanglots, la scène dans laquelle évoluent les personnages du roman et même mes joueurs de Jeu de Rôle, est un univers riche, nuancé et complexe, mais pour autant facile d’accès. Là aussi, c’est venu de l’un de mes frustrations de lecteur ou de rôliste. Dans les romans, surtout en SF et en fantasy, la partie univers prenait BEAUCOUP le pas sur la partie intrigue et personnages. Dans beaucoup de cycles, le premier volet est si long à démarrer parce qu’il fallait expliquer les tenants et aboutissants de chaque zone, de chaque faction et de chaque région qu’on se retrouvait à lire les deux premiers tomes et l’action commençait vraiment à partir de la fin du deuxième volet.

Ici, j’ai voulu proposer quelque chose de lisible, d’accessible, sans pour autant lésiner sur la richesse et la complexité des pièces mouvantes du puzzle de la scène géopolitique de l’univers.

Bien sûr, cette section aura également son ou ses articles dédiés donc n’hésitez pas à rester à l’écoute car plus de contenu arrive !!

Dans cet article, vous avez pu en apprendre plus sur l’essentiel des parties prenantes de Lames et Sanglots : la chanson de l’assassin. Mais ce n’est pas tout ce que ce début de saga a à offrir !

L’univers de Lames et Sanglots est librement inspiré du nôtre, (c’est pourquoi le roman pourrait vaguement s’apparenter à un thriller de fiction historique) et beaucoup de parallèles sont assez évidents. Je voulais construire un récit aux points d’ancrage proches du réel et au bout de quelques pages faire oublier à mon lectorat qu’il s’agit d’un univers alternatif.

Ainsi Preeton, troisième plus grande ville du continent de Desperand, s’inscrit dans une plus grande structure : l’Empire Sacré de Desperand qui occupe la grande majeure partie d’un continent qui rappelle l’Europe des empires d’avant la première guerre mondiale, avec quelques questions de l’ordre « et si… » que nous aborderons dans un autre article. 👀

L’Empire, surnommé « La Couronne » par beaucoup, s’inspire d’un mélange entre l’empire britannique et l’empire austro-hongrois. Elle est à la tête de la plupart des provinces du continent comme la Pérancie au sud-ouest (inspirée de la France et de l’Italie) et Fremdbourg au nord (la Prusse). C’est une structure politique dont le pouvoir n’est pas très ressenti à Preeton puisque cette dernière a acquis son indépendance et est gouvernée comme une ville franche par le clan Korsnovic. L’influence du Roi n’a pas cours ici, seuls comptent le clan et les gangs, notamment les Mécanos et les Éventreurs.

Preeton étant un des ports principaux du continent, elle est fréquemment en contact avec les autres continents. Les rapports sont pour la plupart conflictuels et datent d’anciennes guerre (perdues), ce qui explique le racisme omniprésent à Preeton.

Les Îles Harponneurs, ou Hrpnstrve par leur endonyme, sont un archipel rappelant le Sud-Est Asiatique et notamment le Viêt-Nam, mais avec une culture slave, et plus particulièrement des Balkans. Ainsi, les natifs des Îles s’expriment en Harponneur, qui correspond à du serbo-croate.

L’autre continent est Dustya. Célèbre pour ses déserts et ses étendues désertiques, c’est également celui où l’Empire a jeté son dévolu, en tout cas à tenté. Cet épisode de l’Histoire que l’on appelle la Campagne de Dustya s’identifie à l’ère de la colonisation et de la découverte du Nouveau Monde dans notre monde actuel. À quelques détails près : ici, les cultures occidentales ne se sont pas établies en maîtres, et la conquête piétine depuis des générations. Les Dutyens (comme les Harponneurs d’ailleurs) en font baver aux envahisseurs, et les échos de la guerre laissent leur marque, leurs blessures et leurs cicatrices sur les générations survivantes.

C’est pourquoi le monde de Lames et Sanglots, et surtout Preeton, est teinté d’une xénophobie monstre. Dans Lames et Sanglots, la violence est omniprésente : au travers des ruelles délabrées comme dans les paroles et les pensées de ses gens.

Même si tout semble perdu, certains luttent encore. Pour de nombreuses âmes, rester dans une mare de haine et de désespoir n’est pas une option. Il en reste encore pour se battre pour s’assurer de meilleurs lendemains, pour faire de cet endroit un monde plus lumineux.

C’est également une des forces de Lames et Sanglots. De proposer des notes de poésie au milieu d’un champ de bataille. Pas de gentil, pas de méchant, seulement des gens, des personnes, des êtres humains. Des êtres humains avec leurs torts, leurs travers, leurs peurs, leur fatalisme, mais des fois leur volonté de vouloir mieux.

Comme chez nous, il reste des gens qui luttent pour laisser derrière eux des fragments d’espoir. D’apporter un peu de douceur et de légèreté dans ce tas de crasse et de puanteur.

IV – Un rythme particulier

Le rythme de lecture de Lames et Sanglots est rafraîchissant. Pas de phrase à rallonge, pas de description sur six pieds, c’est votre imagination qui prendra le pas sur le texte. L’écriture du roman fait en sorte que vous ayez assez pour comprendre et vous figurer les scènes sans alourdir votre cadence de lecture.

Cadence, rythme, voilà les maîtres mots de la chanson de l’assassin ! Nous faisons état de tueurs, alors tâchons de donner du tranchants aux mots.

Cadence ? Létale. Rythme ? Mortel. C’est l’heure de renverser l’échiquier.

Saccadé, haletant durant les scènes d’action, goupillé et dosé pour que chaque mot ajoute à la tension. Pour faire court, l’écriture de Lames et Sanglots prend aux tripes. L’insécurité de Preeton vous gagnera, et vous fera tourner les pages sans pouvoir vous arrêter. Chaque ligne, chaque phrase, chaque mot pourrait être le dernier.

C’est en empruntant non seulement à la littérature mais aussi à la poésie et à la musique que La chanson de l’assassin s’est composée. Les amateurs de belles phrases y trouveront peut-être leur compte, à même titre que les lecteurs qui veulent juste être divertis.

V – Une histoire pleine de poésie

Le bilan de cet article s’annonce. En résumé, Lames et Sanglots : la chanson de l’assassin, c’est un roman complet. Une bonne histoire à se faire raconter, des personnages profonds et humains, un univers sombre, riche et complexe, un style viscéral et musical.

Une grande richesse vous attend entre ces pages. Un récit sombre, dramatique, qui vise droit entre les côtes. Ce n’est peut-être pas le genre de lecture qui peut vous faire chaud au coeur. Ce n’est sans doute pas le livre qui va vous aider à sortir d’une dépression. Mais c’est un livre qui, sans doute, mérite d’être lu, et de vous accompagner.

Alors… tentez l’aventure.

Cette lecture ne sera sans doute pas une partie de plaisir, mais osez, tentez l’expérience. Peut-être est-ce l’occasion d’écouter des cris silencieux. Des hurlements de douleur, mais également des larmes de joie.

Une aventure sinistre mais authentique, rude mais belle, à la fois cynique et porteuse d’espoir.

Tentez le pas, et laissez-vous surprendre. Si vous voulez une bonne histoire, ne cherchez plus. Mais qui sait ? Pour vous, ce sera peut-être plus qu’un roman…

Au plaisir de vous retrouver à Preeton (j’espère), je vous souhaite une bonne journée/fin de journée/soirée/nuit.

Kevin

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« Il est temps de renverser l’échiquier. »

— Le Traqueur